Un "confort"

Catégories : Bondage Shibari Kinbaku Homme soumis, Femdom Domination féminine Les défis
il y a 4 semaines

Inconfort

J'aime l'inconfort, à 47 ans comme depuis de nombreuses années je veux subir des périodes d'inconfort. Pour cela le bondage est adapté à mon goût, j'éprouve actuellement ces instants sous la coupe de Lady Délia. J'ai rencontré d'autres Dominatrices auparavant,  Délia ayant à peu près mon age et s'occupant juste d'une poignée d'hommes, toujours les mêmes, tous bien décidés à propos de leur pratiques, tout cela faisait qu'une complicité s'est installée entre Elle et moi.

J'aime aussi le confort. Le rafinement. Les chambres vastes, excessif au vu des courts séjours où j'y reste, professionnels ou villégiature. Ou alors allongé dans un pré gazonnant au printemps, juste protégé par une serviette de bain des plus moelleuses.  Finalement je suis un conforto-bipolaire !

Lady Délia a fini par découvrir mon deuxième plaisir. Et le jugeant contraire à l'existence de ses soumis, en plus de m'attacher "classiquement", Elle organise des sessions de pénitence spécialement pour mon cas. Où la résistance et l'opiniâtreté à engager pour ne pas renoncer à aller jusqu'au bout de l'épreuve sont bien plus élevées. "Je lui dois" puisqu'Elle y prend un plaisir particulier. Et précisément je suis là dans un de ses "exercices".

Allongé sur un banc de musculation, face au mur des combles de sa demeure en pierre de taille, je songe tout haut :

  • "En est-on à la moitié de la durée ?" Non bien-sûr, mais de petites douleurs envahissent mon être, surtout les bras. Je dis allongé, en réalité tout ce qui au dessus des omoplates reste dans le vide. Sans quoi ce ne serait pas amusant ! L'inconfort de la nuque deviendra difficilement supportable ça je le sais.

Alors arrivera Lady Délia de ses mains rassurantes. Placées sous la tête, elles soulageront le cou. Puis Elle repliera ses puissants doigts sur ma chevelure et en ôtera quelques mèches. Qu'Elle allumera certainement sur mon torse. Oh ça ne brûlera pas ! Simplement une sensation d’inconfort... Afin de me rappeler les devoirs quand on se soumet à une vraie Domina, et de quel côté doit pencher la balance qui mesure le confort.

En attendant, Ma Maîtresse a joué de la contrainte. Je suis attaché au banc sous les aisselles et au niveau du bas-ventre, les chevilles également mais pendantes sous l'assise de sorte que mes pieds soient en arrière. Mes poignets sont entravés dans des menottes. Elles-mêmes liées à une corde qui passe dans un anneau fixé au mur au dessus de moi, afin de se joindre aux genoux par l'intermédiaire de sangles. Selon les positions l’on exerce tel ou tel inconfort sur le corps.

Cela fait un long moment que je suis dans ce bondage, une heure au moins j'imagine. Quoique sait-on jamais dans cet état le temps défile sans précision. Lady Délia me délaisse ailleurs dans la maison, m'imposant le grenier où il fait très chaud, encore vêtu d'un slip. Les bras constamment tendus vers l'avant sont douloureux, les mains fourmillent. Au début de ce type de contraintes j'aime que ma Maîtresse m'ignore, m'abandonne à ma place de soumis. Maintenant je voudrais bien sa compagnie...

Suis-je idiot ? Lorsque Lady Délia revient à ces moments où une constellation de petites douleurs apparaissent, c'est à dire trop tôt pour libérer la bête dit-Elle, ce n'est pas bon signe ça aussi je l'ai bien saisi. Elle accentuerais la pression, trouverais des combinaisons d'attaches plus difficilement tenables. Quand Elle n'use pas d'une cravache avec de belles volées "pour décongestionner tout ça". Dans ce cas ma Maîtresse exhibe un visage serein au sourire discret, son joli plaisir pervers, sa satisfaction de la souffrance statique infligée. Et convaincue que l"inconfort devenu hard s’amplifiera encore à mesure que les minutes passeront. Traitement appliqué à ceux qui se mettent délibérément à ses pieds et qui persistent dans l’erreur, par exemple dans la volonté de s’abandonner aux tendres coussins du lit à baldaquin.

Lady Délia retarde son entrée, tant mieux. Je m'estime endurant aujourd'hui ; de plus mon orgueil dit que je n'ai pas besoin d'Elle. Opinion que je lui cacherai évidemment sinon des idées encore plus sadiques émergeraient spontanément chez ma Domina. Les épaules sont tiraillés, les mains ankylosées car mes abdominaux n'arrivent à compenser la délicate posture du jour choisie par Délia. Les crampes font leur entrée en scène : tantôt ma cuisse gauche, tantôt mon pied droit. La sueur vient gentiment chatouiller joues, cou et oreilles...

Des minutes ont encore passé. Ma vive respiration transforme mes poumons en locomotive à valeur, une continuité de douleurs des chevilles aux épaules rendent la situation vraiment ardue. Un dernier effort pour à peine soulever mon buste et ainsi soulager mes genoux s'évanouit en quelques secondes. Je tousse bruyamment espérant retenir l'attention de Lady Délia. Rien ! Je crains que des larmes suivent ma colère comme en mars dernier (où se cache mon donc orgueil !?). 

En fait je suis en colère contre moi. J'alterne râles et hyper-ventilation. Puis d'un coup je lâche. Tête complètement retombée à deux doigts du sol et yeux fermés. Je suis bien... Cependant les souffrances musculaires se réinvitent petit à petit. Je n'ai toutefois pas le courage de reprendre la lutte anti-crampe. Du bruit venant de l'extérieur de la pièce s'approche. La porte s'ouvre, je lève mes paupières j'aperçois entre les gouttes de transpiration la silhouette de Lady Délia. A l'envers bien-sûr.

Je suis en nage, fourbu, prêt à quémander une main aidante. En opposition complète ma Maîtresse se montre en figure souveraine de ceux qui se savent puissants. Elle vient à moi, s’immobilise et parcours mon ventre détrempé de sueur du dos de la main.

  • «Oh j’observe que tu luttes Alvin. Mais nous sommes d’accord, il y a un genre de contrat. Toi mon petit tu demandes que je te malmène périodiquement. Moi la Maîtresse, je choisi exactement comment cela se déroule et jusqu’à quand. Peu importe tes limites, du moment que tu ne soit pas en danger. Et j’assure toujours ta sûreté.»
  • «ça bien d’accord Lady Délia, il faut que je Vous dises...»
  • « Tsss, ne gâches pas ton énergie soumis, tu vas persister à cette place pour le temps nécessaire. Sans quoi l’exercice perdrait son rôle vertueux.» (vertueux, vertueux c’est son point de vue... me dis-je)

Ma Domina se poste prêt de mon bassin et tire sur mon boxer le plus loin possible découvrant mon sexe. Elle attrape délicatement mon sexe, cependant la position est tellement inconfortable que je devine à peine ses caresses. Ensuite Elle sort de sa poche quelque chose de métallique, qui vient semble t-il s’appliquer sur ma bite. Je relève la tête : c’est un cockring disposé au milieu du pénis. Seulement il est muni de vis à pointe que Lady Délia entreprend de serrer avec une clé Allen.

Quand le serrage lui convient, que l’effet sera garanti au commencement de chaque érection, Elle part au fond de la pièce et rapporte un objet que je n’avais pas remarqué. C’est un mini wand noir. J’ignorais qu’il en existe d’aussi menu. L’appareil est installé entre mes jambes, la partie vibrante contre mon périnée, le manche enrubanné à ma cuisse. Puis il est démarré à petite vitesse. Se re-penchant vers moi, Lady Délia couvre mes joues de ses mains. Elle a un visage naturel et rayonnant, Elle obtient en retour mon premier sourire depuis que je suis attaché ici.

La Dame quitte la pièce, je vois, toujours regard à l’envers, ses lignes sexy, les escarpins bleu-marine (les plus simple parmi sa collection), ses bas résilles noirs, une jupe de velours pourpre et un T-shirt blanc ultra moulant.

Me voilà à nouveau livré à son bondage. Le wand ne fait pas d’effet ou alors je ne le ressens pas. Son bruissement et la vibration me calme, c’est comme une mélodie apaisante. Je m’évade, il n’existe plus le vertige dû à la méchante position qui se prolonge. J’en suis presque à oublier mon état qui ressemble désormais à petite torture. Mes paupières tombent, le ronron du wand, la chaleur humide relâchent mon esprit, je suis ailleurs...

D’un coup je sort de la torpeur. Les genoux et poignets sont si engourdis qu’il me semble ne plus avoir de mains ni de pieds. Les séances d’inconfort concoctées par Lady Délia j’en ai vécu. Seulement là il est temps qu’Elle vienne me libérer. Si je venait à réclamer, Ma Maîtresse rappellerait, je sais, que je suis d’accord pour ce «traitement». Plus encore : c’est pour m’améliorer, me porter à l’écart des luxes qui ne me vont pas affirme t-Elle. Et puis il faut prendre çà comme un jeu.

Un jeu qui ne m’amuse plus du tout. Alors les minutes passent en prenant leur temps. Si le wand reste discret, le cockring refait surface. Je ressens ses pics tourmenter mon sexe, qui n’est pourtant pas en érection - inconfort oblige. Je prononce des râles à intervalles régulier. Est-ce cela qui a provoquer la ré-apparition de Lady Délia ?

Récupérant mon acuité visuelle autant qu’il m’ait possible, je l’aperçois me rejoindre avec élégance avançant lentement de ses pieds presque sur la pointe, maintenant sans ses escarpins. Les mains dans son dos, son regard révèle un air mutin. Que cache t-Elle ? A peine arrivée à mes cotés, Elle prend ma nuque et dépose quelque chose derrière. La tête est relâchée, aussitôt j’éprouve un état de confort inconnu depuis que le bondage a été entamé. Ma Domina dissimulait un tabouret avec un coussin !

Lady Délia dénoue la corde qui reliait les menottes aux genoux, Elle secoue mes bras afin de réactiver la circulation du sang. Elle sépare les menottes, fait passer mes mains sous le banc et relie à nouveaux les menottes. Je n’ai pas le loisir d’apprécier cette délivrance, ma Maîtresse avec force et application, claque des deux mains mon ventre. La cadence est accélérée pour finir par tambouriner le pauvre abdomen.

  • «Tu suintes, çà dégouline Alvin. Et tu pues. On dirait, un cochon. En fait tu es un cochon.». Me dit-Elle, avec un sourire aussi sadique qu’enjôleur.

Elle se colle à moi. Lentement mes couilles se trouvent ente ses mains. Ça va presser sans doute, je ne suis plus à une douleur prêt. Après avoir serré, l’emprise se transforme en massage, puis en gentille caresse. Pression à nouveau. L’érection s’invite bien malgré moi. Le cockring pique mais c’est supportable. Seulement à ce moment je me rends compte que Lady Délia a ses jambes entièrement dénudées. Probablement parce que sa culotte est du même ton que sa jupe.

Elle décalotte le pénis en gardant une main à la base du scrotum. Ses doigts sont humectés et titillent mon gland. De l’autre main le wand passe à la vitesse supérieure. Lady Délia arrache d’un coup les scotchs qui maintenaient le wand. L’érection désormais ferme est restée intacte malgré la brutalité du geste. Elle passe la jambe gauche par dessus mon corps afin de s’assoir sur mon poitrail.

  • « Vous avez des doigts de fée Maîtresse» dis-je
  • « Pas du tout ! Je suis une sorcière. Je t’ai métamorphosé non pas en grenouille, sort réservé au seigneuries, mais en cochon.» réponds t-Elle en riant.

Je ne saurais dire ce qui m’est le plus plaisant, les caresses sur le gland animées de ses cinq doigts de la main droite, le wand appliqué en haut des testicules ou la vision gros plan de ses fesses largement sorties de sa culotte sexy. Un si joli fessier. Le cockring joue à plein son rôle d’appareil de torture, toutes les pointes aiguillonnent ma bite, il me semble qu’il y a une qui l’embroche. Un tressaillement et j’éjacule aussitôt en un intense orgasme.

Après avoir consciencieusement léché sa main droite emplie de sperme, je suis détaché et conduit vers la douche. Le repos, le répit plutôt. L’eau chaude en jet continu, le savon qui rend à mon corps un aspect civilisé, un suave confort...

Rhabillé je suis dans la cuisine de la maison de Lady Délia, patientant qu’Elle me rejoigne. Nous allons manger un morceau car Elle est affamée m’a t-Elle dit. La voilà qui apparaît, à nouveau couverte de sa jupe et recoiffée. Elle tient dans une main un strape qu’Elle claque doucement dans l’autre. Des ingrédients me sont désignés , je concocte une salade sans tarder.

  • « Alvin je ne veux plus que tu t’adonnes à la nonchalance superflue sans que tu me le dises auparavant. Désormais tu me préviendras à chaque reprise. Jouer le nabab dans des établissements de luxe ou te vautrer sur un canapé ne te va pas. Je veux que tu t’engages à avoir une vie sobre. Sinon la prochaine fois cela ne se terminera pas comme aujourd’hui ». assure t-Elle en agitant le strape.
  • « Je te l’ai déjà dis cela ouvrira d’autre champs dans notre relation. On est d’accord ?»

J’acquiesce. Me voilà dévié d’un de mes penchants préférés, avec d’un autre coté la perspective d’avoir une relation encore plus privilégiée avec ma Maîtresse. Tout soumis je pense, aurait accepté le marché.

Voilà ce qui arrive quand on cherche à être plus malin que sa Dom ! LOL ! Mais présenté comme ça le marché ne laissait pas de place à la négociation. Très bien écrit ! J'adore !
Très jolie texte :)
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